Judas - in trouble

TW DE LA FICHE DE PRESENTATION ★ Pression/violence parentale extrême, massacre de sa famille -raconté à travers des flashback-  syndrome post traumatique violent, pertes de mémoire.

Une lumière éclatante, une lumière blanche. Une voix lointaine, comme si quelqu'un parlait dans du coton. Était-ce Dieu ? J'espérais que non, cela voudrait dire que je suis mort sans réussir à les rendre fiers de moi.

Furent les premières pensées que j'eus lorsque j'ouvris les yeux. La lumière éclatante, n'était pas celle du purgatoire comme je l'avais pensé, non. Ce faisseau lumineux venait de la lampe du médecin qui cherchait visiblement.

"Monsieur quel est votre nom?"

La réponse à cette question aurait dû être facile... Elle aurait dû mais je ne pouvais pas y répondre. La terreur se lit dans mes yeux pendant quelques secondes, et mon cœur s'emballa et je m'évanouis. Pendant ce sommeil induit pas un malaise vagal je fus dans un cauchemar du début à la fin. Du sang des cris, des pleurs des supplications. Une femme s'adresse à moi "Jude vas-t-en cours!" Mais je reste là, je suis tétanisé. Je ne vois que des nuances de rouge. Une voix masculine dit "Judas, sauve toi" et je sens une main se poser sur ma tête. Je ne sais pas qui est l'homme qui a parlé, qui est Judas était-ce mon nom?

Je me réveille en sueur et en hurlant de panique. Ce rouge, ces voix... Je fis un autre malaise, enfin non peut-être pas, je fus emporté par un sommeil de plomb... Des sédatifs...

Ce n'est que trois jours plus tard que je me réveillais entouré de médecin et de la police.

"Bao savez-vous qui vous a cassé le bras, assommé et brûlé le dos en vous traînant sur le sol?"

Qui était Bao? Mon nom était Judas du moins c'est ce que mes rêves m'avait appris. Le bras cassé ? Assommé ? Le dos brûlé ? Cela expliquait toutes mes douleurs mais qui, pourquoi, comment ? Je n'en savais rien. Les seuls mots qui sortirent de ma bouche furent.

- Je m'appelle Judas pas Bao

L'agent de police m'expliqua que c'était le nom gravé sur mon médaillon. Je ne sus lui répondre, à mes yeux ce médaillon n'était pas le mien.

"Où habitez-vous ? Nous vous avons trouvé dans un pré en Louisiane"

En Louisiane ? Ce n'était pas possible j'étais à Londres ce matin.

Allez comprendre pourquoi il semblait que j'avais des fragments de souvenirs qui datait de bien avant ce moment. En réalité cela faisait dix-sept ans que mes parents et moi avions quitté Londres. Cependant je ne me souvenais pas que nous ne vivions  en Louisiane ce n'est que quelques mois plus tard que j'apprendrai que j'avais déménagé en Louisiane en entrant au Lycée.

Les jours passèrent et les souvenirs étaient flous. Je ne savais toujours pas qui j'étais réellement, l'on m'avait attribué un nom d'emprunt qui est depuis devenu mon nom officiel "Despres" comprenez "Des prés" c'est ainsi que le couple francophone qui m'avait trouvé dans son pré m'avait surnommé "Judas des prés" c'est avec beaucoup de tendresse pour ces deux personnes que j'avais décidé de faire de ce surnom mon véritable nom.

Il fallut trois mois avant que je retrouve la force de sortir du lit. Je n'avais pourtant aucune séquelles physiques ou cérébrale qui aurait pu expliquer que je ne pouvais plus tenir debout. Il semblerait qu'un traumatisme psychologique suffisait à vous faire perdre la capacité de marcher. Il me fallut plusieurs semaines de kinésithérapie pour remettre en route mes muscles.

Ce n'est qu'au bout de six mois -j'étais déjà sorti de l'hôpital- que les psychologues me sentirent prêt à entendre qui j'étais, d'où je venais et ce qu'il s'était passé.

Mais lorsqu'ils m'annoncèrent les choses j'avais déjà reconstitué une partie de ma vie. Effectivement quelques jours plutôt j'étais devant ma TV je regardais un épisode de Bones, vous savez cette série où les personnages principaux résolvent des affaires grâce à l'autopsie de la victime ? (Parfois même d'une momie c'est assez délirant comme truc) il suffit de la vue d'une arme et de cette phrase

"Booth, je te présente maître Carlson l'avocat de ...."

Je ne pus entendre la fin de la phrase car je fus plongé dans le cauchemar de ma mémoire.

Flashback (ici commence les TW en rapport avec l'extermination de sa famille)

"Bao, tu dois reprendre le cabinet"

- Jude, je m'appelle Jude et non ton cabinet tu le gardes, il est hors de question que je devienne un monstre qui frappe sa femme et son fils dès que ses clients le mette à bout.

Si je refusais qu'il m'appelle Bao, c'était uniquement parce qu'il m'appelait ainsi lorsqu'il se préparait à me faire vivre un sale quart d'heure. Bien que j'aimais ce prénom qui m'avait été donné par ma grand mère maternelle, il était pour moi signe de douleur et de larmes. C'est pourquoi je me faisais appeler par mon second prénom Judas, il n'était pas facile à porter (bah oui porter le prénom de celui qui a trahis le Christ quand la famille de ton père est catholique, c'est pas vraiment l'idée du siècle, mais ça emmerdait mon père et c'était tout bénef)

Sa main claqua sur ma joue, comme d'habitude ma mère tenta de s'interposer mais je l'en empêchait. Il était hors de question qu'elle prenne le moindre coup pour moi.

- Je ferai des études de journalisme que tu le veuilles ou non. Je t'aime papa, tellement que ça me tue, parce que malgré tes coups, tes crises incompréhensibles, je t'aime. Mais il est hors de question que je mène la même vie que toi. À quoi ça sert d'offrir les derniers jeux et les dernières consoles à ton fils, si tu n'es jamais là pour jouer avec lui ? À quoi ça sert que je sois habillé des chemises en soie les plus chères du marché si c'est pour qu'elles soient tachées du sang que tu fais couler ?

Je ne su ce qu'il répondit ensuite car ma mémoire me plongea littéralement dans une vision d'enfer. Les cris et les pleurs de ma mère qui demandait de l'aide. Mes mains pleines de sang, moi stoïque là incapable de bouger. Est-ce que c'était moi qui les avais tués ?

Fin du flashback

"Votre véritable identité est ...."

- Bao Booth, mes parents sont ... Morts ? Est-ce que c'est ... Moi?

J'avais du mal à respirer tellement j'étais angoissé de la réponse à cette question. Et si j'étais devenu le monstre que je ne voulais pas être et si j'étais destiné à être un homme violent.

Comme choqué par ma question le psychologue qui me suivait depuis mon arrivée à l'hôpital, me regarda droit dans les yeux.

"Non, bien sûr que non enfin, vous et vos parents avez été attaqué par une partie du gang dont votre père avait fait enfermé le chef, chef qui est décédé dans une rixe en prison, c'était une vengeance."

Les larmes roulaient le long de mes joues lorsque je demandais

- pourquoi ils ne m'ont pas tué ?

Le psychologue me tendit une boîte de mouchoirs, alors que je tentais de retenir mes sanglots.

"Ne vous retenez pas, laissez-vous aller, pleurer n'est pas une mauvaise chose. Il semblerait que votre mère se soit interposée après qu'ils vous aient assommé, je ne sais pas pourquoi ils vous ont laissé en vie, peut-être vous croyaient-ils mort"

Je tremblais comme une feuille. L'une des personnes dans la pièce, posa une main sur mon épaule, alors que je m'effondrais complétement.

Il me fallut une heure pour arrêter de sangloter et retrouver mes esprits. Je m'étais excuser une centaine de fois, j'avais été élevé dans la pudeur chinoise et japonaise dans laquelle ma mère avait elle-même été élevée, pleurer ainsi n'était pas convenable. Portant personne ne m'en tint rigueur bien au contraire.

Une personne, que je sais aujourd'hui être une assistante sociale, pris soudainement la parole :

"Vous avez vécu à Valley Tale, une grande partie de votre enfance, avant de déménager en Louisiane à votre entrée au Lycée"

Je la regardais interloqué, Valley Tale ? Cela ne me disais rien.

" Si je vous en parle c'est parce que l'université de Valley Tale est prête à vous offrir une bourse pour les études de votre choix"

Je ne sais pas pourquoi, mais j'acceptais. Je me lançais dans des études de journalisme. Au bout de 3 ans de journalisme, je repilais avec deux ans de journalisme en spécialisation journalisme d'investigation et Archéologie. Je partis ensuite un an pour couvrir les fouilles archéologiques du village médiéval belge, d'Haltine. C'est en aidant de jeunes adultes à déterré une boîte de métal contenant des pièces anciennes qu'un nouveau flashback me prit, moi enfant avec un autre garçon entrain de faire "une chasse au trésor" Matt... Ce surnom me revint en tête comme une évidence. S'il y avait une raison de rentrer à Valley Tale, c'était bien pour retrouver la seule personne qui pourrait peut-être m'aider à reconstituer mon enfance et mon adolescence.

Voilà deux mois que j'ai quitté la Belgique pour revenir à Valley Tale. Qui sait ? Peut-être bien que j'allais retrouver ma vie ainsi.